Article - Woorons et al. Front Physiol

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Hypoventilation training including maximal end-expiratory breath holding improves the ability to repeat high-intensity efforts in elite judo athletes

Woorons X, Faucher C, Dufour SP, Brocherie F, Robach P, Connes P, Brugniaux JV, Vergès S, Gaston AF, Millet GP, Dupuy O, Pichon A. Hypoventilation training including maximal end-expiratory breath holding improves the ability to repeat high-intensity efforts in elite judo athletes. Frontiers Physiol, 2024. 15, 1441696. 

Cette étude fait partie du projet HYPOXPERF, financée par l’ANR dans le cadre de l’appel à projet « Sport de très haute performance » dans le contexte des Jeux Olympiques de Paris 2024. Elle avait pour objectif de déterminer les effets d’un entraînement de répétitions de sprints en hypoxie induite par hypoventilation volontaire à bas volume pulmonaire (RSH-VHL) incluant des blocages respiratoires de fin d’expiration de durée maximale chez des judokas élites. Les participants ont été répartis en 2 groupes, RSH-VHL et contrôle. Ils ont eu à réaliser 8 séances de répétitions de sprints sur rameur réparties sur 4 semaines. Une semaine avant, 5 jours après et 12 jours après la période d’entraînement, un test de répétitions de sprints sur rameur (8 x 25 s séparées de 25 s de récupération) a été mis en place pour évaluer la performance physique, perceptivo-motrice et mesurer différents paramètres physiologiques. Les résultats montrent que la performance physique (puissance moyenne sur le test, indice de fatigue) a été améliorée 5 jours après la fin de la période d’entraînement dans le groupe RSH-VHL uniquement et qu’elle est restée inchangée dans les deux groupes 12 jours après. La performance perceptivo-motrice est restée majoritairement inchangée dans les deux groupes. Sur le plan physiologique, le principal résultat montre une augmentation marquée du volume sanguin musculaire pendant les périodes de récupération du test à post-5 jours dans le groupe RSH-VHL et, de manière concomitante, une diminution du volume sanguin cérébral. Ces adaptations physiologiques sont sans doute liées à l’effet hypoxique très marqué induit par les blocages respiratoires réalisés jusqu’au point de rupture (niveau de SpO2 moyen = 78.7%). L’afflux sanguin plus important au niveau musculaire en post-entraînement, et donc le plus grand apport d’oxygène, ont sans doute favoriser une meilleure récupération en permettant une meilleure resynthèse de la phosphocréatine et une plus grande élimination des déchets métaboliques. C’est probablement la raison principale qui explique l’amélioration de la performance physique après l’intervention de type RSH-VHL dans cette étude.

Voir l'article : https://www.frontiersin.org/journals/physiology/articles/10.3389/fphys.2024.1441696/full