Grands projets
Porté par Ségolène Guérin, le projet CHRONOS a reçu un financement de 211 k€ sur deux ans dans le cadre du programme Access ERC 2024, soutenu par l’Agence Nationale de la Recherche (ANR).
Le projet CHRONOS a pour objectif de recueillir des données préliminaires afin de valider la faisabilité d’une méthodologie innovante permettant de mesurer le traitement temporel de haut niveau lors de la production de comportements moteurs. A plus long terme, l’ambition est de réaliser une exploration inédite des fondements psychologiques de la chronométrie motrice et des mécanismes neurocognitifs complexes qui permettent à l’être humain de contrôler la vitesse de ses mouvements.
Le programme Access ERC, financé par l’ANR, a pour vocation d’accompagner de jeunes chercheurs dans la préparation de leur candidature à l’ERC Starting Grants.
Laboratoire associé international AlgoDiab-1
L’Unité de Recherche Pluridisciplinaire Sport Santé Société de l’Université de Lille et le Centre de recherche du CHU de Québec-Université Laval, se sont associés pour former le Laboratoire Associé International (LAI) "AlgoDiab-1". Ce laboratoire est dédié au développement d'un outil basé sur l’intelligence artificielle pour la prédiction personnalisée de la glycémie chez les personnes vivant avec le diabète de type 1 dans des conditions de vie réelle. Labellisé pour une durée de 4 ans (2024-2028), le projet est dirigé par le Dr. Sémah TAGOUGUI et la Pr. Monia REKIK.
Sur quelle thématique travaillons-nous ?
Ces dernières années, la technologie, en particulier l'Intelligence Artificielle, a pris une place de plus en plus importante dans la gestion de la santé, y compris dans le domaine du diabète. Vivre avec le diabète de type 1 implique une surveillance constante des niveaux de glycémie et une adaptation précise des doses d’insuline, notamment pour gérer les variations autour de l'activité physique et des repas. Notre projet AlgoDiab-1 vise à simplifier cette gestion grâce à des algorithmes d’intelligence artificielle capables de prédire de manière personnalisée les variations glycémiques.
L’objectif est de permettre aux personnes de vivre leur quotidien en toute sécurité, en évitant les hypoglycémies et hyperglycémies, et d’obtenir un maximum de bénéfices pour leur santé. Grâce à cette technologie, les patients pourront recevoir des recommandations adaptées à leur situation spécifique, améliorant ainsi leur qualité de vie et leur bien-être.
Quels atouts du LAI pour mener à bien nos projets ?
Le LAI nous permet de bénéficier d’une recherche interdisciplinaire et internationale. La collaboration entre nos laboratoires de Lille et de Québec réunit des expertises complémentaires : la gestion de la glycémie dans le cadre de l’activité physique pour Lille et l’intelligence artificielle, ainsi que la modélisation mathématique appliquée au diabète pour Laval. Cette synergie est essentielle pour développer des solutions innovantes et efficaces.
Ensemble, nous travaillons pour faire avancer la recherche et améliorer la gestion du diabète de type 1, en tirant parti des avancées en intelligence artificielle et en modélisation mathématique pour offrir des solutions concrètes et personnalisées aux patients.
Les travaux de cette chaire, coordonnés par Elsa HEYMAN (Lille) et Rémi RABASA-LHORET (IRCM, Montréal), ont pour objectif de maximiser les effets de l'activité physique sur la santé des personnes qui vivent avec le diabète de type 1. Il s'agit d’une part, de réduire les épisodes d’hypoglycémie (taux de sucre bas) et d'hyperglycémie reliés à l’activité physique et d'autre part, d’établir si l’activité physique régulière pourrait permettre de réduire le risque de complications des vaisseaux, comme celles qui peuvent affecter les yeux et les reins des personnes vivant avec le diabète. Les deux équipes mettent sur pied une banque de données commune pour favoriser l’échange de savoir. La chaire contribue à la formation de la relève avec le recrutement d’au moins trois étudiants qui réaliseront leur doctorat et/ou leur post-doctorat au sein des deux équipes.
Porté par François POTDEVIN (PR, Université de lille) et Léa MEKKAOUI (Doctorante, Université de Lille), le projet ALFAC (Aquatic Literacy for All Children) est un partenariat entre chercheurs, éducateurs et acteurs institutionnels d'Europe visant à améliorer la qualité de l'éducation aquatique.
Nos deux laboratoires, l’Institut de Recherches Cliniques de Montréal et l’Unité de Recherche Pluridisciplinaire Sport Santé Société de l’université de Lille se sont rassemblés, depuis 2020, en un Laboratoire Associé International, intitulé REGALE-1, c’est-à-dire ‘REgulation Glycémique A L'Exercice dans le diabète de type 1’.
Sur quelle thématique travaillons-nous ?
Les mots ‘Glycémie’ et ‘Exercice’ dans le ‘Diabète’, nous évoquent, au 1er abord, l’effet positif de l’activité physique sur le captage de sucre (ou glucose) par le muscle pour faire de l’énergie et donc logiquement pour normaliser une glycémie trop élevée. D’ailleurs, il est recommandé par l’Organisation Mondiale de la Santé de pratiquer une activité physique régulière de type endurance modérée (par exemple, course légère ou marche très rapide) à raison d’un minimum de 150 min/semaine (voir 300min pour des effets supplémentaires sur la santé), accompagnée d’au moins 2 séances hebdomadaires de renforcement musculaire. Mais, quand on vit avec le diabète de type 1, donc que notre pancréas ne produit plus naturellement de l’insuline (à cause d’une destruction auto-immune de certaines cellules), la gestion de la glycémie autour de l’activité physique constitue en fait un vrai défi avec la nécessité de jouer très finement sur les doses d’insuline injectées (par stylo ou pompe). En effet, selon les caractéristiques des exercices pratiqués, mais aussi leurs circonstances, la glycémie peut augmenter au lieu de diminuer (exemple : lors d’exercices très intenses ou bien lors d’exercices s’accompagnant d’un stress psychologique comme en compétition, pour lesquels la décharge adrénergique entraîne une libération importante de glucose par le foie dans le sang).
Dans le cadre du LAI, nous cherchons des solutions innovantes pour aider les personnes à éviter les hypoglycémies à l’exercice, qui sont très gênantes (sensation de malaise, obligeant à arrêter son effort pour se resucrer) ; mais nous travaillons aussi sur la prévention des hyperglycémies à l’exercice, avec l’hypothèse qu’à force d’être répétées, elles pourraient abîmer les vaisseaux (la paroi du vaisseau est en contact direct avec les taux trop élevés de sucre dans le sang, et subissent alors du stress oxydant).
L’objectif est de permettre aux personnes de pratiquer une activité physique régulière en toute sécurité et pour en obtenir le maximum de bénéfices vasculaires.
Quels atouts du LAI pour mener à bien nos projets ?
Le LAI nous permet d’engager une recherche ‘translationnelle’, avec un continuum allant de la physiologie de l’exercice, expertise de Lille (notamment étude du lien entre glycémie et capacité des vaisseaux à se dilater), jusqu’aux applications cliniques concrètes pour le patient, expertise de Montréal (par exemple, les nouvelles technologies comme le pancréas artificiel qui peut faire communiquer un capteur de glucose avec la pompe à insuline mais aussi avec des capteurs de mouvements).
Ce cadre collaboratif nous permet aussi d’enrichir la formation de nos étudiants, en cotutelle de thèse (déjà 4 depuis le début de la collaboration), en stimulant leur mobilité transatlantique avec, à la clé, l’obtention d’un double diplôme de doctorat.