Soutenance de thèse
APMS Soutenance de thèse
Soutenance de thèse : Joséphine Molveau (Université de Lille, Université de Montréal)
Titre de la thèse : S"tratégies de prévention de l'hypoglycémie au cours de l'exercice chez les personnes vivant avec le diabète de type 1"
Direction de thèse - Elsa Heyman (Université de Lille), Sémah tagougui (Université de Lille), Rémi Rabasa-Lhoret (Université de Montréal et Institut de recherche Clinique de Montréal
Jury de thèse - Eric Doucet (rapporteur, Université d'Ottawa, Canad), André Carpentier (rapporteur, Université de Sherbrooke, canada), Valérie Marci (examinateur, Université de Montréal, examinateur), Matthieu Ruiz (examinateur, Université de Montréal, Canada), Virginie Gingras (examinateur, Université de Montréal, canada),
Soutenance : le 24 avril 2025 à 9h00, , 110 avenue des Pins Ouest, Montréal, H2W 1R7, salle Auditorium Jaques Genest
Résumé :Le diabète de type 1 touche un nombre croissant de personnes à travers le monde. Bien que l'activité physique soit bénéfique pour la santé globale, l'hypoglycémie reste une barrière majeure à sa pratique régulière pour les personnes vivant avec le diabète de type 1 (pvDT1). Cette thèse se penche sur l'évaluation de plusieurs stratégies pour la prévention de l'hypoglycémie associée à l'exercice, en tenant compte : du type d’exercice, du moment de la journée (combien de temps après le dernier repas : post-prandial versus post-absorptif) et des modalités de traitement (injections vs pompe vs pancreas artificiel). Les objectifs de cette thèse étaient de déterminer les meilleures approches pour maintenir les glycémies dans une plage sécuritaire pendant et après l'exercice. Les résultats de nos études pour les différentes périodes. Période post-prandiale : Dans une première étude, nous avons évalué deux moments pour débuter un exercice continu d’intensité modérée en période post-prandiale, avec un bolus d’insuline du repas réduit de 50%, chez des personnes utilisant des injections multiples comme type de traitement. Débuter l’exercice une heure ou deux heures après le repas est associé à un risque d’hypoglycémie équivalent, mais débuter l’exercice une heure après le repas permettrait d’écrêter la montée glycémique. Dans une seconde étude, nous avons évalué l’effet de l’annonce anticipée de l’exercice au moment du repas au pancréas artificiel combiné avec une réduction du bolus d’insuline de 33% sur le risque d’hypoglycémie pour un exercice débuté une heure ou deux heures après le repas. Aucune hypoglycémie n’a eu lieu durant cette étude, suggérant qu’il s’agit d’une stratégie efficace pour réduire le risque d’hypoglycémie. En période post-absorptive : Nous avons évalué l’effet de deux pourcentages de réduction de l’insuline basale et deux modalités d’exercice sur le risque d’hypoglycémie, pour un exercice débuté 4 heures après le repas. Les résultats ont montré qu’anticiper une réduction d’insuline basale pourrait offrir un certain niveau de protection contre l’hypoglycémie. Cependant, il ne semble pas y avoir plus d’avantage à réduire l’insuline de 80% comparé à 40%, 90min avant l’exercice. Il pourrait être nécessaire de combiner une réduction d’insuline basale et prise de glucides préexercice. La modalité d’exercice (intermittent intense versus continu modéré) n’avait pas d’effet différent sur le risque d’hypoglycémie. En période post exercice : Dans une première étude, nous avons comparé une approche basée sur les apports en glucides (collation post-exercice avec bolus réduit et collation en soirée, sans bolus) avec une approche basée sur la réduction des doses d’insuline (réduction de l’insuline basale post-exercice, pendant 10h). Les résultats ont montré que bien que l’hypoglycémie post-exercice n’était pas éliminée, le temps passé en hypoglycémie était inférieur à 4%, suggérant que le risque d’hypoglycémie était à la fois comparable et faible avec ces stratégies. Dans une seconde étude, nous avons évalué l’effet du niveau d’activité physique quotidien sur le risque d’hypoglycémie nocturne, en tenant compte des stratégies rapportées par les participants. Les résultats ont montré que l’hypoglycémie était plus fréquente lorsque le niveau d’activité physique était élevé durant la journée. La collation au coucher faisait partie des stratégies les plus employées par les participants mais elle était souvent accompagnée d’un bolus d’insuline, ce qui était associé à une augmentation du risque d’hypoglycémie nocturne. En conclusion, nos travaux montrent que l'adaptation des stratégies de gestion de l'insuline et des glucides, en tenant compte des différents moments de la journée, du type d'exercice et de la modalité de traitement, est essentielle pour prévenir l'hypoglycémie chez les pvDT1.