Soutenance de thèse de Gianni MARASÀ

SHERPAS Soutenance de thèse

Le 18 novembre 2024, Gianni Marasa soutiendra sa thèse intitulée " Sportif et suspect ? Saisir l'insaisissable : sociologie de la radicalisation dans le sport Saisir l'insaisissable : sociologie de la radicalisation dans le sport "

Doctorant : Gianni MARASÀ (Université d’Artois)

Titre de la thèse : Sportif et suspect ? Saisir l'insaisissable : sociologie de la radicalisation dans le sport

Direction de thèse : Williams NUYTENS (Université d’Artois) – Co-encadrant : Loïc SALLE (Université de Lille)

Jury de thèse : Pierre-Alain CLEMENT (Chargé de recherche IHEMI), Jérôme FERRET (Université Toulouse 1 Capitole), William GASPARINI (Université de STRASBOURG), Isabelle SOMMIER (Université Paris 1 Panthéon Sorbonne)

Pour assister à la soutenance : 18 novembre 2024 à 14h00, Université d'Artois, 9 Rue du temple à Arras, 62000 Maison de la recherche Salle des colloques salle des colloques

Résumé : La thèse est consacrée au lien présumé entre pratiques sportives en milieu associatif et radicalisation. Que sait-on de ce lien ? Comment qualifier une prétendue relation difficilement objectivable et quasiment inobservable? Et pourquoi de telles questions conduisent à interroger les dimensions socialisatrices de la pratique sportive? Les réponses à ces questions ont été obtenues à partir d'enquêtes de terrain réalisées dans le monde pugilistique, plus exactement dans des associations où se pratique la boxe anglaise. Nous avons multiplié les échelles d'observation et mobilisé diverses techniques de recherche comme l'analyse comparée dans une grande région française, des entretiens auprès de dirigeants et pratiquants de sports de combat, une immersion ethnographique de plusieurs années dans un club de quartier, la fabrication d’un outil de mesure du lien social. L'usage de ces techniques s'imposait en raison du caractère insaisissable de l'objet de recherche transformant progressivement les questions scientifiques vers les pouvoirs intégrateurs du sport ou, à tout le moins, sa participation à la fabrique de liens sociaux. Nous avons tenté de comprendre comment le contexte interactionnel – et particulièrement celui de la pratique sportive de combat – permet de nourrir les identités individuelles, tout en essayant de prendre en considération la diversité des liens – sportifs et hors sportifs – qui les influencent. Ainsi le resserrement progressif du réseau social individuel des pratiquants couplé aux déficits identifiés au sein de leur parcours de vie, auront constitué une homologie entre la socialisation sportive et la socialisation radicale. Surtout, ce travail aura révélé les éléments de conditionnalité d’apparition de ce genre de comparaison. Prudence et vigilance méthodologique auront guidé notre réflexion sociologique à propos d’un objet pour lequel il n’existe aucune explication stabilisée et qui renseigne deux facettes différentes – et souvent opposées – de ce que signifie faire société.