Soutenance de thèse de Sébastien IMBERT

APMS Soutenance de thèse

Le 23 octobre 2024, Sébastien IMBERT soutiendra sa thèse intitulée " Approche pluridisciplinaire pour identifier les caractéristiques de la haute performance dans le rugby féminin à quinze et à sept "

Doctorant : Sébastien IMBERT (Université de Lille)

Titre de la thèse : Approche pluridisciplinaire pour identifier les caractéristiques de la haute performance dans le rugby féminin à quinze et à sept

Direction de thèse : Frédérique DAUSSIN (Université de Lille) - Co-encadrante : Hélène JONCHERAY (INSEP)

Jury de thèse - Nicolas BABAUT (Université de Bourgogne - Rapporteur), Christine DALLAIRE (Université d'Ottawa, Canada - Rapporteur), Claire THOMAS JUNIUS (Université d'Evry - Examinateur), Julien PISCIONE (Fédération Française de Rugby - Invité)

Financement : Convention CIFRE avec la Ligue de Rugby des Hauts-de-France

Pour assister à la soutenance : le 23 octobre 2024 à 14h00 dans l'amphithéatre 1, à Université Lille, département des Sciences du Sport et de l’Éducation Physique, 9 rue de l'université, 59790 Ronchin.

Résumé : Afin d’assurer une réussite sportive durable des joueuses de rugby, il est nécessaire d’améliorer les connaissances scientifiques sur les caractéristiques du rugby féminin de haut niveau et de favoriser le développement des talents. L’approche pluridisciplinaire permet d’intégrer les différents domaines de la performance. Nous avons décrit l’évolution des caractéristiques anthropométriques et physiques des joueuses internationales de rugby à quinze et à sept en équipe de France au cours de la dernière décennie, mettant en évidence des évolutions significatives. Ces valeurs servent de référence pour identifier les joueuses potentielles de haut niveau. Notre deuxième étude a déterminé les exigences physiques et les dommages musculaires induits lors des matchs internationaux féminins de rugby à quinze. Les exigences physiques varient selon la position des joueuses (avants/arrière) et leurs postes. Les distances parcourues durant les périodes mesurées (30 s, 1 min, 2 min) sont plus élevées que les moyennes sur un match, informations essentielles pour préparer les joueuses aux exigences maximales des matchs. Aucun outil de surveillance de la charge d’exercice ne reflète les dommages musculaires induits, nécessitant une approche invasive pour les évaluer après un match. Les troisième et quatrième études, via des entretiens semi directifs, ont permis de : 1) caractériser la situation des joueuses professionnelles de rugby à quinze et à sept ; 2) décrire comment les joueuses combinent rugby avec études supérieures et/ou emploi ; et 3) analyser la socialisation sportive et rugbystique chez les joueuses des équipes de France. Les joueuses de rugby à quinze et à sept n’ont pas le même contrat professionnel, la majorité poursuit des études ou travaille pour préparer leur après carrière sportive. Nos résultats suggèrent que les institutions devraient mieux accompagner les joueuses dans leur double projet. Lors de l’analyse de la socialisation sportive et rugbystique, la majorité des joueuses ont indiqué qu’au moins un parent est ou a été sportif. Toutes les joueuses ont pratiqué au moins deux sports avant de se consacrer au rugby. Les joueuses à quinze ont commencé le rugby plus tôt que celles à sept. Les joueuses à quinze et à sept ont vécu des socialisations sportives similaires, notamment en ce qui concerne la socialisation familiale et multi sportive. Enfin, une cinquième étude a analysé l’influence des variations hormonales sur la performance en sprint et ses déterminants, ainsi que la perception de l’influence du cycle menstruel sur les performances des joueuses. Les résultats montrent un décalage entre le ressenti négatif des joueuses et l’absence d’effet des variations hormonales sur les performances de vitesse. Les différentes phases du cycle menstruel n’impactent ni les performances de vitesse ni leurs déterminants. Ce travail de thèse, réalisé à la Ligue de Rugby des Hauts-de-France, a eu des répercussions pratiques. Il a permis à la Fédération Française de Rugby de : 1) créer des référentiels d’exigences anthropométriques et physiques pour les joueuses en équipe de France de rugby à quinze et à sept ; 2) caractériser les exigences physiques des matchs internationaux à quinze ; 3) mettre en évidence la nécessité d’accompagner le double projet chez les joueuses professionnelles ; 4) comprendre les socialisations sportives des joueuses en équipe de France ; et 5) identifier l’absence d’impact des variations hormonales sur les performances des jeunes joueuses.